apnée du sommeil en chiffre

Quelques chiffres du Syndrome d’apnée du sommeil (SAOS)

Quelques chiffres du Syndrome d’apnée du sommeil (SAOS)

  • Le syndrome d’apnée du sommeil touche 5 à 7 % de la population adulte et jusqu’à 15% des plus de 70 ans.
  • 80% des patients atteints de SAOS ne sont pas diagnostiqués.

Les risques associés au syndrome d’apnée du sommeil

  • L’hypertension artérielle  HTA : 40% des patients hypertendus souffrent du  syndrome d’apnée du sommeil
  • 30% ont une obésité morbide,
  • Accident vasculaire cérébrale AVC: 58% des patients victimes d’un AVC souffrent de SAOS
  • le diabète de type 2 souvent associé
  • Insuffisance cardiaque , des coronaropathies.

Le Coût de santé : 2 fois plus de dépense de santé pour des apnéiques
Accident de la circulation : 3 fois plus de chance d’avoir un accident chez un apnéique

On définit le SAOS en fonction du nombre d’apnées par heure (IAH)

IAH< 5 absence de SAOS
5< IAH< 15. SAOS léger
15 IAH > 30. SAOS sévère

Les conditions favorables d'un sommeil de bonne qualité

Les conditions favorables d’un sommeil de bonne qualité

  • Adopter des horaires de sommeil réguliers. Se coucher et se lever à des heures régulières facilite le sommeil réparateur
  • Se lever tous les jours à la même heure, week-end compris, a un effet synchroniseur du rythme veille-sommeil
  • Repérer les signaux du sommeil (bâillements, yeux qui piquent) pour ne pas laisser passer le bon moment
  • En cas de réveil très matinal, se lever et commencer la journée. Ne pas chercher à tout prix à se rendormir
  • Ne pas utiliser de médicaments pour dormir sans avoir consulté votre médecin
  • Au lit, éviter la télévision, le travail, le repas. Le lit est fait pour dormir et … pour la vie de couple !
  • Le réveil doit être dynamique pour bien éveiller son corps : lumière forte, exercices d’étirement, petit déjeuner complet
  • La pratique d’un exercice physique régulier dans la journée favorise l’endormissement. Eviter l’exercice physique en soirée, en particulier avant d’aller dormir
  • Se reposer ou faire une courte sieste en début d’après-midi. Il suffit de fermer les yeux 5 à 20 minutes en relâchant le corps. Le sommeil viendra rapidement si le besoin est là. La sieste permet de maintenir la vigilance pour le reste de la journée
  • Eviter les excitants après 14h. Café, thé, cola, vitamine C retardent l’endormissement et augmentent les réveils nocturnes
  • Eviter l’alcool et le tabac le soir.
    La nicotine est un stimulant qui retarde l’endormissement, augmente les réveils nocturnes et rend le sommeil plus léger.
    L’alcool a une action sédative mais favorise l’instabilité du sommeil avec des éveils nocturnes fréquents.

Les symptômes qui doivent vous alerter et vous faire consulter un médecin

  • Vous avez du mal à vous endormir
  • Vous vous réveillez trop tôt
  • Vous avez des sensations désagréables dans les jambes qui vous empêchent de dormir
  • Vous êtes fatigué dès le matin
  • Vous avez des envies de dormir dans la journée
  • Vous luttez pour rester actif
  • Votre sommeil est agité, votre entourage s’inquiète du ronflement et des arrêts de la respiration au cours du sommeil

 

Article du Quotidien du Médecin sur le CRTS

Article du Quotidien du Médecin sur la prise en charge pluridisciplinaire  au CRTS

Retrouvez ci dessous l’article du Quotidien du Médecin sur la prise en charge pluridisciplinaire  au CRTS

La prise en charge pluridisciplinaire au CRTS, centre qui regroupe la plupart des spécialités en lien avec les troubles du sommeil permet d’orienter au mieux le patient et d’éviter des délais diagnostiques et thérapeutiques parfois longs…

 

Les cycles du sommeil

Les cycles du sommeil

Les cycles du sommeil

Le sommeil fait partie intégrante de notre vie. Nous passons 1/3 de notre vie à dormir. Un sommeil réparateur est essentiel à notre récupération physique et psychologique.

Pour certaines personnes le sommeil arrive très rapidement mais, par contre, pour d’autres dormir relève parfois d’un véritable parcours du combattant.

Il faut savoir que nous nous endormons approximativement à la même heure et nous réveillons, le lendemain, sensiblement à la même heure aussi. Ceci s’explique par le fait que notre cycle du sommeil est réglé par le cerveau qui contient, dans l’hypothalamus, de vraies horloges.

Notre sommeil se décompose en quatre phases bien distinctes. Un cycle comporte une durée moyenne de 90 à 100 minutes et une nuit comprend 4 à 6 cycles, suivant la durée du sommeil. La première partie du sommeil est riche en sommeil lent profond tandis que la deuxième partie est composée par une alternance de sommeil lent léger et paradoxal.

L’endormissement :

Il s’agit de l’état de transition entre l’éveil et le sommeil. La respiration se fait plus lente, les muscles se décontractent et la conscience diminue. Le dormeur n’a pas réellement l’impression de dormir, il s’agit plutôt de somnolence. Durant ce stade, les muscles peuvent manifester des petites contractions avec, fréquemment, une impression de tomber dans le vide.

Cette phase dure, en moyenne, vingt minutes.

Le sommeil léger :

Comme l’indique son nom, il n’est pas très profond et représente, en général, la moitié du temps total de sommeil. A ce stade, il est encore aisé de se réveiller, un léger bruit ou une lumière peuvent y suffire, pourtant, le dormeur se rappelle avoir dormi. Progressivement, les activités oculaire et musculaire diminuent.

Un électro-encéphalogramme pratiqué, montrerait des figures caractéristiques permettant de prouver que la personne dort.

Le sommeil profond :

Le dormeur est complètement coupé du monde extérieur par le sommeil. Il est alors très difficile de le réveiller. C’est la période du cycle du sommeil où s’effectue la récupération de la fatigue physique emmagasinée. Il s’agit donc d’une phase primordiale car la totalité de l’organisme se repose et récupère. Le cerveau épand des ondes. Cette phase du sommeil correspond à 20 % du sommeil total. Le rêve peut se produire à ce stade mais il sera alors moins recherché et le dormeur ne s’en souviendra pas à son réveil.

Un électro-encéphalogramme ferait apparaître des ondes amples et lentes, prouvant la profondeur du sommeil.

Ce sommeil a une durée d’environ 90 minutes.

Le sommeil paradoxal :

Cette phase est nommée paradoxale car le dormeur alterne des signes de sommeil très profond et des signes d’éveil : expressions du visage, respiration irrégulière et activité cardiaque élevée. Ces signaux indiquent une parasomnie (trouble du sommeil) ou, plus fréquemment, le mystérieux phénomène nocturne qu’est le rêve.

Ce type de sommeil représente un quart du sommeil total.

A ce stade, l’activité du cerveau est intense et assez similaire à celle de l’éveil avec des mouvements oculaires rapides et saccadés. Paradoxalement, d’où le nom, le corps est totalement inerte avec une immobilité des muscles contrastant fortement avec une activité cérébrale très intense.

 

Le surpoids et les apnées du sommeil

Le surpoids et les apnées du sommeil

Le surpoids et les apnées du sommeil

« L’épidémie d’obésité  » se propage dans le monde. L’étude Esteban rendue publique le 13 juin montre que l’obésité et Le surpoids sont à des niveaux tres élevés.

Un adulte sur 2 est en surpoids en 2015 et 1 sur 6 est obèse. Le calcul de l’index de masse corporel qui est normalement compris entre 18 et 25 permet de déterminer s’il y a surpoids :  au dessus de 25 c’est le surpoids, au dessus de 30 c’est l’obésité et au dessus de 35 il s’agit de l’obésité morbide.

Index de masse corporel : poids en kg divisé par la taille en mètre au carr .

Le surpoids touche 17% des enfants et l’obésité 4%. Aujourd’hui ce sont les populations défavorisées qui sont victimes de surpoids. L’étude Esteban montre aussi que les personnes les moins diplômées sont plus fréquemment obèses. Il existe aussi des disparités régionales : 25,6% dans le département du Nord et 10,7% à Paris. Le taux d’obésité est aussi inversement proportionnel au niveau socio-économique.

Une alimentation inadaptée la sédentarité et le manque d’activité physique restent les facteurs majeurs de la prise de poids. Il existe aussi des facteurs génétiques et biologiques qui s’ajoutent aux facteurs environnementaux.

Dans le monde 2,2 milliards d’enfants et d’adultes étaient en surpoids en 2014 dont 708 millions d’obèses. ( étude publiée dans New England Journal of Medecine juin 2017), 4 millions de personnes décèdent tous les ans à cause du surpoids ou de l’obésité.

Le syndrome d’apnée du sommeil est très souvent lié au surpoids ou à l’obésité et un examen du sommeil est obligatoire dans les centres de chirurgie de l’obésité (chirurgie bariatrique ).

L’excès de graisse au niveau du cou diminue fortement le calibre des voies respiratoires et favorise leur obstruction.

En 2030 plus de la moitié des américains pourraient être obèses , 20% En France et en Europe.

Alternatives thérapeutiques à la VPPN dans le Syndrome d’apnée du sommeil chez l’adulte

Alternatives thérapeutiques à la VPPN dans le Syndrome d’apnée du sommeil chez l’adulte

Les principaux signes cliniques sont le ronflement et les apnées détectées dans l’entourage, la somnolence diurne, les céphalées matinales, la nycturie, et les troubles de la libido. 

Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS)  de part sa fréquence et ses conséquences constitue un problème de santé publique. 
Il atteint 4% des hommes et 2% des femmes. La morbidité est importante sur le plan cardio-vasculaire et le risque accidentel est accru par la somnolence diurne. 

La VPPN est la ventilation par pression positive nocturne. C’est le traitement de référence. Ce traitement est parfois mal toléré et mal observé. Il existe des alternatives thérapeutiques. 

Le traitement positionnel est difficile à mettre en place avec des dispositifs anti-décubitus dorsal (balle de tennis, oreillers ).

La prise en charge chirurgicale a encore des indications précises mais moins fréquentes. 

Les mesures hygièno-diététiques sont indispensables mais difficiles à faire respecter. 

La chirurgie bariatrique permet chez les obèses importants de faire diminuer de façon importante l’index d’apnée . 

L’orthèse d’avancée mandibulaire donne d’excellent résultat et elle est devenue une alternative thérapeutique à la Ventilation par pression positive nocturne VPPN. Elle est aujourd’hui prise en charge au dessus de 15 apnées par heure. Elle permet de diminuer le ronflement et l’index d’apnée. Elle donne les meilleurs résultats chez un sujet jeune non obèse évacué un index d’apnée modéré. 

Les futures thérapeutiques: 

La stimulation du nerf grand hypoglosse permet une stimulation des muscles qui dilatent le voies aériennes supérieurs. Une étude est en cours.

Le syndrome d’apnées du sommeil est un problème de santé publique qui doit être mieux diagnostiqué, son traitement principal est la Ventilation par pression positive nocturne VPPN mais l’orthèse d’avancée mandibulaire est aujourd’hui une bonne alternative.

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